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Pêchez à La Réunion ! Fédération pour la pêche et la protection du milieu aquatique

Publié le 28/12/2024

La protection des milieux aquatiques

Faut-il le répéter une énième fois pour que cela rentre bien dans la tête … ! Oui, je le crois profondément, la protection des milieux aquatiques, c’est dire de la ressource en eau douce, doit être une des priorités fondamentales à mettre en œuvre en permanence. Cette protection doit être le fil rouge des aménagements du territoire, à La Réunion comme ailleurs ! La Fédération de Pêche de La Réunion est en pointe dans ce domaine et doit le rester plus que jamais si nous voulons que nos rivières demeurent ce magnifique lieu de vie et de joie halieutique.

L’exemple dramatique de Mayotte en matière d’eau, la période d’intense sècheresse que nous subissons actuellement avec pour conséquence l’arrêté préfectoral visant à limiter un usage délirant et irresponsable de l’eau douce, ne sont-ils pas des exemples suffisants pour que nous comprenions enfin que l’eau au robinet n’est plus forcément acquise d’une manière pérenne ? Que l’eau est essentielle à notre vie, à notre survie, que nos misérables habitudes égoïstes, confortées trop souvent par des promesses politiciennes nous rendent aveugles et sourds.

Prendre soin de cette eau, c’est l’utiliser d’une manière rationnelle, intelligente, sans excès. C’est aussi ne pas la polluer. Car c’est empoisonner tout ce qui pousse grâce à elle, c’est mettre en danger la santé publique et l’avenir de notre planète et de nos enfants.

Je sais bien que ce discours va en faire réagir plus d’un, dont la seule préoccupation c’est le « rendement » dans tous les domaines et à n’importe quel prix, le « fric », totem de cette société remplie de citoyens hébétés ou endormis par un confort illusoire. Je ne souhaite nullement qu’un jour advienne où nous devrons contenter de trois jours par semaine de l’eau au robinet. Je ne souhaite pas également que nos amis paysans pleurent devant leurs champs assoiffés et leurs récoltes grillées, parce que plus d’irrigation possible, ou que d’autres encore devront fermer leurs usines faute de ce précieux liquide indispensable à leur production.

Scénario me direz-vous qui tombe dans le catastrophisme radical ? Je n’en suis pas si sûr en prenant en compte tous les rapports scientifiques et prévisionnistes, rapports hélas qui sont peu lus ou entendus et souvent mal compris (volontairement) par les élites politiques. Ces derniers devraient d’ailleurs changer leur logiciel quelque peu vieillot sur lequel ils assoient leur réélection et endorment les citoyens. Les quelques rares, il en existe, qui sont clairvoyants, sont courageux, voir suicidaires, et aussitôt marginalisés, voir étouffés, par leurs collègues suffisants. En fait ils subissent les mêmes pressions que les scientifiques (suppression des financements), qui s’épuisent depuis des décennies à alerter l’humanité. Certains d’ailleurs commencent à se révolter contre la surdité, et je dirai contre l’absurdité de certains de nos responsables. Quant aux « chefs » des administrations d’Etat ou des collectivités leur carrière dépend de leur docilité vis à vis du pouvoir central ou local. J’en sais quelque chose pour l’avoir moi-même expérimenté ! Être rebelle dans l’administration limite considérablement votre carrière. Et ce, quel que soit la qualité de vos arguments.

Au-delà de ce stress hydrique possible, l’accès à cette ressource pourrait entrainer des conflits d’usage. Car face à ce risque la nature profonde de l’homme et sa survie reprendraient vite le dessus avec pour conséquences des affrontements terribles. L’histoire, pour ceux qui s’y intéressent encore, est pleine d’exemples sur ces guerres de l’eau, même actuellement, elles existent, bien qu’elles soient larvées ou peu connues.

La plupart des médias en informations continues, les plus suivis, ne sont pas à la hauteur de ces enjeux colossaux. Ils préfèrent se délecter, à longueur d’antenne, des carabistouilles politiques ou des guerres meurtrières. Ils n’abordent que très superficiellement et peu souvent ce domaine environnemental. Le dieu audimat (c’est à dire le fric) et l’actualité immédiate (le scoop) règnent en maître, point barre. Faut dire que les « patrons » de ces médias se foutent comme d’une guigne de ces problèmes environnementaux.

Comme vous l’aurez compris je suis plutôt pessimiste quant à notre avenir tel qu’il se dessine actuellement. Mais je garde au fond de moi une lueur d’espoir. Je pense à cette jeunesse qui monte et dont une grande partie est consciente de ces enjeux. Beaucoup me le dise en ajoutant cependant que nous avons une grande part de responsabilité dans la situation actuelle. Oui, nous n’avons souvent pas fait ce qu’il faut. Il est toujours temps de réparer.

Pour moi comme pour beaucoup d’autre le combat continue et l’année qui arrive, ouvre de nouvelles perspectives. Ne baissons jamais les bras !

A vous tous amis pêcheurs, responsables de nos structures je vous souhaite le meilleur pour 2025.

« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ».

Jean Paul MAUGARD,
Président de la Fédération Départementale
de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique de La Réunion

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